Pour les accros du chrono et autres adeptes du dépassement de soi, les temps sont durs. Ce temps, contre lequel ils luttaient jour après jour pour améliorer leurs records, s'est d'un coup arrêté. Comme tous les autres sports, l'athlétisme s'est mis sur pause en attendant la fin du confinement. Et il est souvent difficile dans le huis clos familial d'entretenir les acquis en termes de conditions physiques, d'entretien musculaire et même de gestuelle sportive... Le Stade Laurentin Athlétisme s'y emploie dans la mesure des possibilités comme l'explique le président, Philippe Chardin : "Nos entraineurs envoient par e-mail des activités aux adhérents qui le souhaitent mais, comme vous le savez, la pratique est limitée..." Le club s'est mis en ordre de marche pour cette période prenant en compte les difficultés que cela pouvait engendrer pour chacun : "On a convenu avec les membres du bureau que nous allions donner à nos entraineurs une partie des indemnités que nous leur versons en temps normal. Ce ne sont pas des grosses sommes mais elles peuvent les aider à passer ce moment difficile", ajoute Philippe Chardin. Dans la même logique, le bureau réfléchit à moduler le prix des licences pour les adhérents dont l'inscription a été amputée en raison du confinement.
Concernant les manifestations portées par le club, le président sait d'ores et déjà que la compétition pour enfants organisée en fin de saison n'aura pas lieu cette année. Quant aux Boucles laurentines, qui avaient pris un nouveau départ en septembre 2019 en associant course et musique, il est trop tôt pour savoir si elles pourront se dérouler. "La décision n'est pas arrêtée, nous avons besoin de savoir où on va. Nous aurons une réunion avec la municipalité et c'est ensemble que nous prendrons cette décision" ajoute le responsable associatif. Alors que la dernière édition de la course avait réuni près de 10 000 participants, Philippe Chardin redoute les effets à retardement du chamboulement du calendrier sportif en raison du coronavirus : "Beaucoup de courses du printemps ont été reportées. S'il y a 3 ou 4 compétitions dans la région le même week-end, cela pèsera forcément sur la participation".
En attendant, les athlètes laurentins n'ont d'autre choix que de prendre leur mal en patience. Avant de pouvoir ressortir leurs pointes et se payer un nouveau tour de piste. Il sera grand temps !