Bonjour, M. Helali. Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Je suis Kaïs Helali, avocat de profession, Laurentin, j’habite à Saint-Laurent-du-Var à deux pas du Stade Laurentin. J’étais membre du conseil d’administration avec M. Thierry Jager, j’ai travaillé avec lui sur ce club, je le connais depuis quelques années.
Qu’est-ce qui vous a poussé à endosser le rôle de président ?
J’ai vécu dans le club, j’ai accompagné mon fils qui joue depuis quelques années. J’ai eu la confiance de toutes les personnes qui sont dans le club depuis longtemps. J’espère continuer à travailler avec elles pour le bien-être des enfants, des Laurentins, du club en général.
Depuis quand êtes-vous président ?
Début juillet. La passation s’est faite début juillet. L’Assemblée générale a eu lieu le 6 juin.
Quelle a été votre première décision ?
Ma première décision a été de restructurer le club. C'est-à-dire mettre en place une structure fiable qui fonctionne. C’est aussi impliquer un maximum de personnes qui connaissent le club, même avant moi.
Vous parlez d’implication. Selon vous, comment peut-on mobiliser et impliquer les bénévoles pour qu’ils œuvrent à un projet commun à l’heure actuelle ?
Sincèrement, c’est de plus en plus compliqué ! Mais cela n’empêche à chaque fois que l’on découvre des personnes qui s’impliquent. Ce sont des parents, ce sont des compétences qui se manifestent en cours de route. Notre rôle, c’est de leur donner la chance d’être impliqués davantage dans le fonctionnement du club. Avec le temps, ils vont acquérir de l’expérience et peut-être prendre des responsabilités. C’est ce que j’ai fait à mes débuts.
Quel est votre rapport au football ?
C’est ma passion d’enfance. Quand j’étais jeune, j’ai joué au foot dans des clubs, j’étais défenseur. Avec le travail, les études, j’ai perdu cette passion. Je l’ai retrouvée avec mes enfants. Ma fille et mon fils étaient à l’OGC Nice, elle est passée au basket. Mon fils lui a gardé la passion, je l’ai accompagnée. Petit à petit, j’ai revu cette passion.
Que représente pour vous le Stade Laurentin Football ?
C’est un club ancien, créé en 1932. C’est même le pionnier de la Fédération du Stade Laurentin. C’est un honneur de chapeauter ce club. C’est ce que j’ai dit à ma première réunion : « vous êtes responsables d’un club depuis 1932 ». Ce n’est pas rien !
Quelle place accordez-vous à la formation des jeunes ?

C’est une place cruciale. On essaie de récupérer tous les enfants, de leur donner la chance de découvrir le foot dès le plus jeune âge. On a des sollicitations dès 4 ans. Pour ceux qui arrivent tardivement, on a créé un pôle loisir pour qu’ils puissent se former et peut-être intégrer des équipes compétitives par la suite.
Je tiens aussi à indiquer que nous disposons désormais de créneaux au Stade des Iscles pour le foot à 5. Cela permet d’accueillir plus d’enfant. Actuellement, nous avons plus de 12 inscrits. C’est un chiffre record !
Quels vont-être vos chantiers prioritaires pour cette première année ?
La restructuration est très importante. Sans ça, on ne peut pas fonctionner. Ce n’est pas facile, ça prend du temps. En attendant, le club fonctionne. On essaie de satisfaire les besoins des gamins, des éducateurs, pour qu’ils travaillent dans des conditions sereines et donnent le meilleur d’eux-mêmes. Il n’y a pas que le côté footballistique, il y a aussi le côté associatif, éducatif. On est un club amateur, la priorité c’est le plaisir, la convivialité, l’éducation. Le foot, ce n’est pas une simple pratique, c’est une éducation.
Quelles valeurs souhaitez-vous incarner ?
Le respect, c’est la première ! Apprendre également aux enfants à donner le meilleur d’eux-mêmes, à pousser leurs limites, à apprendre la compétition dans des conditions sereines. Leur faire comprendre que tout est possible avec le travail. Même l’échec fait partie de l’apprentissage. Il faut leur apprendre que l’échec n’est pas catastrophique car dans la vie on peut échouer. Ce qui est important : c’est de reprendre le travail, de se fixer des objectifs et d’aller jusqu’au bout. De ne rien lâcher tout simplement ! Il y a aussi le respect des anciens. C’est important de respecter celles et ceux qui se sont investis avant nous. En résumé mes valeurs sont : le respect de l’autre sans oublier les anciens, de son adversaire, travailler pour progresser, se donner les moyens d’atteindre ses objectifs.
Quelle est votre vision du club à la fin de votre mandat ?
Avant de prendre la direction du club, j’étais parent, dirigeant. En déplacement avec mon fils, j’entendais des gens d’autres clubs parler du passé de Saint-Laurent-du-Var, un passé lumineux, victorieux, qui nous rend fiers. À Antibes, des gens m’ont parlé du club. Je ferai tout pour faire revivre ces moments de victoire, de fierté, qui donnent la véritable image de la ville et des laurentins. J’espère réussir, avec toute l’équipe, les éducateurs, les responsables qui connaissent le club ainsi qu’avec tous les laurentins.
Quel message adressez-vous aux licenciés, parents, partenaires ?
Continuez à nous faire confiance, travaillons en collaboration. Le club, c’est une grande famille. Il faut une ambiance familiale. Parents, éducateurs, responsables doivent se donner les moyens d’apporter du bien au club. Si chacun apporte sa contribution, on peut faire de ce club une grande structure. Il est déjà grand, mais il faut rajouter sa pierre à l’édifice.
Un mot pour Thierry Jager ?
J’ai travaillé avec lui pendant quelques années. Ça s’est très bien passé. On était respectueux l’un envers l’autre. J’ai vu son dévouement, son engagement. Je le comprends encore plus maintenant que j’ai pris sa place. J’ai témoigné de ses efforts le jour de l’Assemblée générale. On a gardé de bons rapports. En cas de difficulté, je l’appelle, il répond. Il est toujours là. C’est la nouveauté dans la continuité. Pour avancer, il faut garder le passé, le comprendre pour se projeter. Une voiture ne peut pas avancer sans rétroviseur. Il faut regarder le passé pour aller vers l’avenir. C’est ce que j’ai fait avec Thierry. On a gardé un bon relationnel, on est toujours dans cette logique de continuité. Je le remercie.