Publié le 15/04/20 par Antoine

Retraite Sport-Santé : une chaîne de solidarité entre adhérents

L'association, qui compte plus de 400 membres, s'attache à prendre des nouvelles de ses adhérents et de les aider à passer le cap du confinement

72 ans. La moyenne d'âge des adhérents de l'association la place en première ligne des inquiétudes face à la pandémie de coronavirus. D'ailleurs, le président Pierre Zerbini a pris les devants face à la menace qui s'annonçait : "Une semaine avant que le pays ne soit placé en confinement, j'ai demandé qu'on arrête toutes les activités, il ne fallait prendre aucun risque". Ensuite, l'association s'est mise en ordre de marche pour aider ceux qui en avaient besoin. "On a communiqué via notre site internet. On a mis en ligne, par exemple, les attestations de déplacement dérogatoire pour que nos adhérents les trouvent plus facilement et on les a prévenus par l'envoi d'un e-mail. On a redonné également nos numéros de téléphone en indiquant que nous étions disponibles." 

Ensuite, c'est toute une chaîne de solidarité qui s'est progresivement mise en place. "J'appelle des adhérents qui, à leur tour, en appellent d'autres et ainsi de suite. Le but, c'est d'arriver ainsi à contacter l'essentiel de nos plus de 400 adhérents", ajoute le président Zerbini. "On est particulièrement vigilants aux personnes les plus fragiles et les plus sensibles, à ceux qui se trouvent isolés". 

Et à ce jour, les nouvelles sont plutôt rassurantes. "Tout va bien dans l'ensemble. Deux de nos adhérents ont été malades mais n'ont pas été hospitalisés" souffle le responsable associatif. Et, dans ce contexte, les nombreuses activités proposées toute l'année aux seniors prennent encore plus de sens. "On se dit que, peut-être, nous avons rendu nos adhérents un peu plus résistants que d'autres grâce à nos sections". 

Des activités dont beaucoup attendent avec impatience la reprise. Mais Pierre Zerbini ne se fait guère d'illusions : "Pour nous, retraités, pas grand chose va changer au 11 mai. Il n'est pas question de recréer des groupes. Même à l'air libre, même en randonnée, ce n'est pas envisageable". Alors, bien sûr, le manque se fait sentir. "Evidemment ! On est habitués à se rencontrer, à sortir, à échanger... Alors, oui, ça pèse. Moi le premier : je suis animateur rando et pour cela, je prépare, je vais en reconnaissance, je fais les sorties... Ca me prend, d'ordinaire, beaucoup de temps..."

Un temps qu'il faut, par la force des choses, combler autrement et pour de nombreuses semaines encore. Certains rivalisent d'idées pour y parvenir : comme cet adhérent en randonnée qui met sur son facebook des photos de sorties et demandent à ses copains de virée pleine nature d'en retrouver la date. La preuve qu'il y a, dans cette période, mille façons d'aider, mille façons d'être un maillon fort de cette chaine de solidarité qui participe à faire barrage au virus.