Avec son col en V noir, élégant, la tenue d'entrainement des adeptes de Taekwondo marque sa différence dans le monde des arts martiaux. Un signe distinctif qui relie les 170 licenciés laurentins et les incite à repousser leurs limites.
À la recherche de la beauté, de l’harmonie et de l’épanouissement, le Taekwondo traditionnel vise haut. Et frappe fort. L’enseignement apporté par Aziz El Kellali, 6e Dan, s’inspire du Hwa Rang Do : « C’est un mouvement coréen. Les athlètes s’épanouissent tout en assimilant la tradition avec les idées modernes ». La voie du poing et du pied guide les sportifs vers le chemin de la confiance en soi et de l’humilité. En parcourant l’historique du club, le coach retrace le plan de route du Taekwondo Master Park : « Le TMP existe depuis plus de 30 ans. Avec Nice, Cagnes, Vence, la Gaude, Gattières, Grasse, la Corse, Tahiti ou encore l’Ile de la Réunion, le club Laurentin souhaite se retrouver sur une même lignée ». Les pieds montent hauts, et l’objectif fondamental reste en tête. Au sommet, le grand maître Park Moon Son, 8e expert coréen de renommée internationale, encadre les passages de grade : « Chaque trimestre, les licenciés sont invités sur les tatamis afin de passer d’une ceinture à une autre, soit à un niveau plus élevé ». Les couleurs se mélangent, l’association ne fait qu’un. De la ceinture jaune à la noire, le chemin est long. Mais l’ouverture d’esprit permet de suivre la bonne voie.
Tcha-lyeut ! Garde à vous !
Le Taekwondo est pratiqué par plus de 25 millions de personnes dans le monde, guidés par quelque 5 000 experts Coréens. Dans une centaine de pays, cet art martial s'initie même dans le cadre d'entraînements militaires. À Saint-Laurent-du-Var, la formation est plus souple, mais les écarts sont vite réprimandés : « Je préfère la qualité à la quantité. Je transmets et inculque des valeurs aux jeunes. En intégrant la sagesse, le respect et la réussite dans la vie, le pari est gagnant : c’est ça un champion, pour moi ! ». Les photos de ses élèves s’éparpillent sur les murs de son bureau. En les regardant, les yeux d’Aziz brillent tel un reflet de leur réussite. Les règles sont strictes, les valeurs dépassent la salle d’entraînement : « Je contrôle leur niveau scolaire. Si jamais mes élèves ne s’investissent pas à l’école, ils doivent faire des pompes. Le sport se confond dans leurs vies, la rigueur est de mise ». Le virus du Taekwondo touche ses petits combattants, et les parents finissent par être également contaminé : « Je constate une certaine fidélité. Petit à petit, les parents intègrent également les cours. Dans un premier temps, ils pensent que cette discipline n’est pas faite pour eux. Mais au final, en essayant, ils se rendent compte que c’est accessible ». Les poings percutent la ceinture abdominale, il faut en avoir dans le ventre. L’effort permet de se retrouver comme en « apesanteur ». En s’élevant, les valeurs de ce sport transportent les adhérents laurentins. Et Aziz El Kellali les monte encore plus haut avec les stages internationaux à la montagne. De 3 à 70 ans, les Laurentins sont accompagnés de licenciés des clubs voisins, voire de l’étranger. Le Taekwondo n’a pas de frontière, le dépassement de soi traverse le temps.