Publié le 15/02/21 par Martial Hespel

Quand l'incertitude plane...

Guillaume Rizo, le coach de l'équipe départementale du Stade laurentin, est désarçonné face à une situation incertaine et ne sait pas encore s'il pourra poursuivre l'aventure à Saint-Laurent-du-Var

"On attend... Malheureusement, je ne sais pas quoi vous dire de plus." Lorsqu'on l'interroge, Guillaume Rizo oscille entre espoir et résignation. 

 

L'entraîneur de la Départementale Féminine Senior du Stade Laurentin Basket-Ball n'a pu "driver" son équipe qu'une seule fois cette saison, pour une défaite certes, mais au moins à l'époque le sport avait ses droits. Quelques jours, si ce n'est quelques heures après cette rencontre, le premier coup dur tombait. "Même si le moral n'est pas à son zénith, il faut aller de l'avant. Je répète aux filles de rester positif ! On essaye d'avoir des créneaux en extérieur, mais il est vrai que depuis que les mineurs ont eux aussi l'interdiction de s'entraîner en salle, la priorité leur est donnée."

"Le basket me manque terriblement", ne peut cacher Carole-Anne Welté, qui évolue au poste de meneuse. "C'est extrêmement frustrant pour tout le groupe de n'avoir pu jouer qu'un seul match alors que nous étions prêtes à faire une saison encore meilleure que la précédente. On a hâte de pouvoir refouler les parquets mais nous n'avons plus d'espoir pour cette saison." Entre-elles, les joueuses parviennent malgré tout à se retrouver au milieu des jours de repos et des dimanches après-midi en jonglant avec le couvre-feu, histoire de conserver un cardio correct et de toucher au ballon sur un playground.

"Le plus difficile est de ne pas savoir où on va"

À chaque nouvelle, Guillaume renseigne ses joueuses pour conserver ce lien même si la situation s'avère pesante. Alors, le meneur de ce groupe s'interdit d'imposer un programme d'entretien physique à ses joueuses. Son souhait est que celles qui peuvent faire du sport, le fassent avec plaisir et que les autres ne soient pas frustrées de ne pas remplir les objectifs au milieu de la vie professionnelle, des études et pour d'autres des enfants. "Le plus difficile est de ne pas savoir où on va. Nous avions, un temps, la date de reprise du 20 janvier en tête, mais depuis, nous n'avons plus d'informations des autorités. On se sent un peu délaissé", peste celle qui porte le maillot bleu et blanc depuis 2017.

La crise sanitaire que nous traversons bouscule aussi les habitudes, les quotidiens et chacun doit s'adapter, en premier l'entraîneur lui-même qui, bien qu'il veuille poursuivre avec ce groupe l'année prochaine, ne peut définitivement se prononcer. "J'ai des projets qui vont arriver. Tout va dépendre aussi de mes études et puis j'entraîne également au club du Cannet-Rocheville. Donc même si je commence à réfléchir à la composition de mon groupe Laurentin pour la rentrée de septembre, je ne peux promettre que je continuerai. C'est encore loin."